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12 – Alphonse, Brendam et Archibald

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Bonjour chère lectrice et cher lecteur

On nous les avait annoncés. Ils sont arrivés. Trois beaux spécimens de voilures tournantes : un hélicoptère cargo avec 2 rotors en tandem, un girodyne et pour fermer la marche, si on peut dire, un autogire.

Le cargo a fait un atterrissage tout en douceur pendant que les 2 autres attendaient en l’air, en faisant des tours de piste, de pouvoir atterrir à cause des turbulences de sillage.

L’autogire a atterri à son tour. Puis, en dernier, le girodyne qui nous a fait un atterrissage à la verticale remarquable de précision, juste entre les deux.

Ils sont bien rôdés. En meeting aérien, ils doivent faire un tabac.

L’hélico cargo, comme on vous le disait, dispose de deux rotors en tandem, des rotors contrarotatifs. Comprenez qu’un rotor tourne dans le sens horaire et l’autre dans le sens anti-horaire ce qui a pour effet de contrer le couple (voir notre article à ce sujet) et donc de se passer de rotor anti-couple.

C’est une machine méga mahousse. A côté, je me suis fait l’effet d’un petit pois à côté d’une citrouille.

Le girodyne est un hybride. C’est lui qui nous l’a dit. Son rotor lui donne la capacité de faire du vol vertical et du vol stationnaire et ses ailes ainsi que ses hélices lui permettent d’avancer à haute vitesse.

L’autogire nous a dit qu’il était un avion dont les ailes avaient été remplacées par un rotor. Les autogires ne sont pas peu fiers d’avoir contribué à faire évoluer les connaissances requises pour faire voler des hélicoptères.

Aramis s’est noté de vous parler un peu de l’histoire des hélicoptères. Nous sommes beaucoup plus récents que les avions et c’est vrai que les autogires ont contribué à rendre nos vols possibles.

Nos trois visiteurs s’appellent respectivement, Archibald, Brendam et Alphonse, mais leurs surnoms sont Alpha, Bravo et Charlie. Ils sont québécois et une fois que l’on s’est eu habitué à l’accent, on a passé ensemble une très bonne journée.

Ils voulaient aller à Brouage et ils nous ont demandé si c’était loin. On leur a dit que c’était à 2 minutes. Entendez par là que c’est à 2 miles nautiques. Et que voulaient-ils faire à Brouage ? A notre grande honte, nous avons appris qu’à Brouage était né Samuel de Champlain. On ne le savait pas. Pas plus que le fait qu’il y a un monument qui marque l’emplacement de la maison natale de Samuel de Champlain et que Brouage est une ville-mémorial de l’amitié franco-québécoise.

Ils nous ont dit que c’était une tradition pour eux. Tous les hélicos qui passent dans les parages font le détour pour rendre un hommage à ce navigateur, cartographe, explorateur… qui a fondé la ville de Québec en 1608. Il a fait pas moins de 12 voyages au Canada et c’est lors de son 3ème voyage qu’il fonda Québec.

Munis de ce viatique, nous nous sommes dit que l’on creuserait la question plus tard. Être là à 2 minutes et ne rien savoir méritait quelques investigations sur Wikipédia (of course).

Pour sceller notre amitié naissante, on s’est pris en photo et je leur ai dit qu’on ferait un post sur les réseaux sociaux et qu’on mettrait les photos sur notre blog. Comment, on avait un blog ? Là-dessus, on s’est mis à parler de notre blog. On le leur a montré. C’est simple comme bonjour pour y accéder depuis notre site www.helicharentes.fr, (vous reporter aux mentions en bas de page).

Ils nous ont dit que faire partager le plaisir du pilotage en hélicoptère, avec des articles pleins d’humour, écrits avec le cœur, corédigés par des hélicoptères, c’était tout simplement inouï sans compter les trois articles par mois.

Ils nous ont demandé quels types de vol on faisait. On leur a dit qu’étant une école de pilotage, on apprenait à piloter (c’est un peu une lapalissade). On faisait des formations ab initio et des vols d’initiation. Pendant qu’on parlait, l’autogire lisait le programme du briefing avant vol d’initiation sur notre site www.helicharentes.fr et il nous a dit que c’était super complet.

Mais laissait-on vraiment les commandes en vol ?

On leur a dit qu’on ne leur apprenait rien. Pour les phases hyper techniques que sont le décollage et l’atterrissage, ou le vol stationnaire, c’était l’instructeur qui le faisait en expliquant ce qu’il faisait mais qu’une fois en l’air, on pouvait prendre le cyclique de la main droite, le pas général de la main gauche avec les pieds sur le palonnier et apprécier sa capacité à voler droit sans monter ni descendre et à tourner en adaptant la puissance du moteur avec la manette des gaz, tout en ayant l’immensité du paysage devant les yeux.

Ce vol était donc un vol d’instruction et d’ailleurs, pour les personnes s’engageant après dans une formation ab initio dans notre club, ce premier vol était intégré dans les temps de formation.

Ils étaient épatés et ils nous l’ont dit. On a passé une journée formidable, on a beaucoup ri, il s’est trouvé qu’ils connaissaient Athos. Après une nuit où on a assez peu dormi, ils sont repartis. D’abord le cargo, puis l’autogire et enfin le girodyne qui nous a fait une démo de décollage vertical à nous faire pâlir d’envie.

On était un peu tristes ! après, on s’est réuni avec Porthos et Aramis pour évoquer nos souvenirs et pour capitaliser.

Ce fût une très belle journée.

A très vite

Le Hugues 300