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23 – Une affaire de bouton-pression

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ChĂšre lectrice, cher lecteur, bonjour,

L’hĂ©lico, ça vous fait voir les choses autrement. Par exemple, les boutons pression.

Vous voyez ce dont il s’agit ?

Non, on n’en a pas dans le cockpit. Ça se trouve sur les vĂȘtements.

On ne vous en parle pas pour vous dire à quoi ça sert mais pour vous expliquer comment ça se ferme.

Ou plutÎt, quel phénomÚne intervient lors de la fermeture.

Pour fermer un bouton pression, vous mettez les 2 pouces sur le dessus, les 2 index en-dessous, et vous pressez fortement.

Ce faisant, vous exercez une force sur une surface. C’est exactement ce que fait l’air sur la Terre et ça s’appelle la pression atmosphĂ©rique.

Nous reviendrons à la pression atmosphérique et à notre grande vedette, la STAR de nos vols, les 1013,25 hPa et pourquoi il y a une majuscule dans le symbole.

Mais pour l’heure, nous nous intĂ©ressons aux Ă©lĂ©ments dĂ©terminants de la vitesse.

Si vous creusez de votre cĂŽtĂ©, (WikipĂ©dia, L’Avionnaire, Ă  nous !), vous verrez que l’on parle de pression statique.

Nous hasardons une hypothĂšse concernant le terme de statique. Nous pensons que ça s’appelle la pression statique parce que c’est une pression qui n’est pas liĂ©e Ă  un mouvement. Ce qui serait plutĂŽt bien vu par rapport Ă  la pression dynamique, qui, elle, est l’énergie cinĂ©tique acquise par une masse d’air se dĂ©plaçant Ă  une vitesse V.

L’énergie cinĂ©tique, c’est la moitiĂ© de la masse de l’air en question (on parle de masse volumique qui s’exprime en kg par mĂštre cube) par la vitesse au carrĂ©. Dans une conversation, ça fait toujours bien. C’est pour ça qu’on vous donne la formule.

La pression dynamique, dans l’apprĂ©ciation de la vitesse, c’est ce qu’on cherche Ă  connaĂźtre sachant que pression statique + pression dynamique = pression totale.

Suite au réveil de la fibre matheuse (voir notre blog sur notre site www.helicharentes.fr), il convient maintenant de procéder au réveil de la fibre physicienne.

En ce qui nous concerne, ça dĂ©passe le rĂ©veil, c’est carrĂ©ment la rĂ©animation. Eh oui, force est de constater que jusqu’à prĂ©sent, on se contentait d’ĂȘtre et que pour vous expliquer ce que l’on doit vous expliquer, on doit se replonger dans les principes de physique.

Et d’ailleurs, en parlant de plonger, donc en parlant d’eau, savez-vous comment par le truchement du sillage des vaisseaux (nous parlons bien de vaisseaux, on se situe au 18Ăš siĂšcle), l’avant du fuselage d’Aramis comme celui de Porthos s’orne d’un tube qui pointe Ă  l’avant tel (mais juste un peu) une dĂ©fense de narval ?

Le tube dont il est question, pour ma part, ayant l’avant plus arrondi, il est installĂ© sous le cockpit, s’appelle un tube Pitot du nom d’Henri Pitot, physicien français (1695-1771).

Henri Pitot a proposĂ© en 1732 un dispositif de mesure de la vitesse des eaux courantes et du sillage des vaisseaux en utilisant un tuyau de verre coudĂ© placĂ© face au courant. Pour ĂȘtre complet (ou Ă  peu prĂšs), Mr Pitot a voulu vĂ©rifier une formule connue depuis GalilĂ©e (1564-1642) selon laquelle une particule de fluide dotĂ©e d’une certaine vitesse dispose du fait de cette vitesse d’un Ă©lan qui peut lui permettre de monter Ă  une certaine hauteur indĂ©pendamment de sa masse.

Il a vĂ©rifiĂ© la formule et d’expĂ©riences en expĂ©riences, il a utilisĂ© 2 tubes, l’un pour la mesure de la pression totale et l’autre pour la mesure (approchĂ©e) de la pression statique.

Nous n’en Ă©tions Ă  l’époque qu’à une Ă©vocation de la voilure tournante et comme on vous l’a dit (voir notre blog), il s’en fallait de quelques siĂšcles que l’on nous inventĂąt, nous les hĂ©licoptĂšres. Cependant, les avions, en avance de phase, ont eu un tube Pitot avant nous.

Donc, en aĂ©ronautique, un Pitot mesure la pression totale au sein du circuit de pression statique et totale et permet de dĂ©terminer la vitesse relative de l’aĂ©ronef par rapport Ă  son environnement.

Et ce, par une simple soustraction : pression totale – pression statique = pression dynamique.

Bien ! on a notre pression dynamique qui nous donne donc notre vitesse. Mais, comment fait-on pour la voir de visu ?

Patience, on vous dit ça trÚs vite.

A trĂšs bientĂŽt

Le Hugues 500, le Hugues 300 et le Bell 206