ChĂšre lectrice, cher lecteur, bonjour,
LâhĂ©lico, ça vous fait voir les choses autrement. Par exemple, les boutons pression.
Vous voyez ce dont il sâagit ?
Non, on nâen a pas dans le cockpit. Ăa se trouve sur les vĂȘtements.
On ne vous en parle pas pour vous dire à quoi ça sert mais pour vous expliquer comment ça se ferme.
Ou plutÎt, quel phénomÚne intervient lors de la fermeture.
Pour fermer un bouton pression, vous mettez les 2 pouces sur le dessus, les 2 index en-dessous, et vous pressez fortement.
Ce faisant, vous exercez une force sur une surface. Câest exactement ce que fait lâair sur la Terre et ça sâappelle la pression atmosphĂ©rique.
Nous reviendrons à la pression atmosphérique et à notre grande vedette, la STAR de nos vols, les 1013,25 hPa et pourquoi il y a une majuscule dans le symbole.
Mais pour lâheure, nous nous intĂ©ressons aux Ă©lĂ©ments dĂ©terminants de la vitesse.
Si vous creusez de votre cĂŽtĂ©, (WikipĂ©dia, LâAvionnaire, Ă nous !), vous verrez que lâon parle de pression statique.
Nous hasardons une hypothĂšse concernant le terme de statique. Nous pensons que ça sâappelle la pression statique parce que câest une pression qui nâest pas liĂ©e Ă un mouvement. Ce qui serait plutĂŽt bien vu par rapport Ă la pression dynamique, qui, elle, est lâĂ©nergie cinĂ©tique acquise par une masse dâair se dĂ©plaçant Ă une vitesse V.
LâĂ©nergie cinĂ©tique, câest la moitiĂ© de la masse de lâair en question (on parle de masse volumique qui sâexprime en kg par mĂštre cube) par la vitesse au carrĂ©. Dans une conversation, ça fait toujours bien. Câest pour ça quâon vous donne la formule.
La pression dynamique, dans lâapprĂ©ciation de la vitesse, câest ce quâon cherche Ă connaĂźtre sachant que pression statique + pression dynamique = pression totale.
Suite au réveil de la fibre matheuse (voir notre blog sur notre site www.helicharentes.fr), il convient maintenant de procéder au réveil de la fibre physicienne.
En ce qui nous concerne, ça dĂ©passe le rĂ©veil, câest carrĂ©ment la rĂ©animation. Eh oui, force est de constater que jusquâĂ prĂ©sent, on se contentait dâĂȘtre et que pour vous expliquer ce que lâon doit vous expliquer, on doit se replonger dans les principes de physique.
Et dâailleurs, en parlant de plonger, donc en parlant dâeau, savez-vous comment par le truchement du sillage des vaisseaux (nous parlons bien de vaisseaux, on se situe au 18Ăš siĂšcle), lâavant du fuselage dâAramis comme celui de Porthos sâorne dâun tube qui pointe Ă lâavant tel (mais juste un peu) une dĂ©fense de narval ?
Le tube dont il est question, pour ma part, ayant lâavant plus arrondi, il est installĂ© sous le cockpit, sâappelle un tube Pitot du nom dâHenri Pitot, physicien français (1695-1771).
Henri Pitot a proposĂ© en 1732 un dispositif de mesure de la vitesse des eaux courantes et du sillage des vaisseaux en utilisant un tuyau de verre coudĂ© placĂ© face au courant. Pour ĂȘtre complet (ou Ă peu prĂšs), Mr Pitot a voulu vĂ©rifier une formule connue depuis GalilĂ©e (1564-1642) selon laquelle une particule de fluide dotĂ©e dâune certaine vitesse dispose du fait de cette vitesse dâun Ă©lan qui peut lui permettre de monter Ă une certaine hauteur indĂ©pendamment de sa masse.
Il a vĂ©rifiĂ© la formule et dâexpĂ©riences en expĂ©riences, il a utilisĂ© 2 tubes, lâun pour la mesure de la pression totale et lâautre pour la mesure (approchĂ©e) de la pression statique.
Nous nâen Ă©tions Ă lâĂ©poque quâĂ une Ă©vocation de la voilure tournante et comme on vous lâa dit (voir notre blog), il sâen fallait de quelques siĂšcles que lâon nous inventĂąt, nous les hĂ©licoptĂšres. Cependant, les avions, en avance de phase, ont eu un tube Pitot avant nous.
Donc, en aĂ©ronautique, un Pitot mesure la pression totale au sein du circuit de pression statique et totale et permet de dĂ©terminer la vitesse relative de lâaĂ©ronef par rapport Ă son environnement.
Et ce, par une simple soustraction : pression totale â pression statique = pression dynamique.
Bien ! on a notre pression dynamique qui nous donne donc notre vitesse. Mais, comment fait-on pour la voir de visu ?
Patience, on vous dit ça trÚs vite.
A trĂšs bientĂŽt
Le Hugues 500, le Hugues 300 et le Bell 206