Chère lectrice, cher lecteur, bonjour,
Maintenant que vous savez prendre une assiette, que vous savez qu’on pilote en regardant dehors et que les vitesses doivent se conjuguer harmonieusement (lire sur ce blog nos articles « Premier mantra » et « Un brin de laine pas ordinaire »), nous allons vous demander de réaliser un petit travail. Un cercle pour changer, qui va vous permettre d’apprécier pleinement nos explications sur l’altimètre.
En haut, à la moitié du cercle, pourriez-vous svp indiquer ‘0’ et en bas en symétrie, indiquer ‘5’. Après, sachant que l’altimètre est gradué en 10 unités, répartissez harmonieusement les 1, 2, 3, 4 entre le ‘0’ et le ‘5’ à la droite du zéro et les 6, 7, 8, 9 entre le ‘5’ et le ‘0’ à la gauche du zéro.
Ce travail réalisé, préparez-vous à positionner les aiguilles. Vous en avez trois. En partant du centre du cercle, dessinez svp une grande fine qui pointe sur le ‘0’, une petite qui pointe sur le ‘1’ et une grande (aussi grande que la fine mais plus épaisse) qui pointe sur le ‘5’.
Vous êtes à 1500 ft (pieds). C’est mon altitude préférée.
Votre aiguille fine aurait-elle également pointé sur le ‘1’, vous seriez à 11 500 ft.
Avec l’aiguille fine, vous connaissez les dizaines de milliers de pieds. Elle reste sur le zéro tant que vous êtes en deçà de 10 000 pieds. Autrement dit, pour nos vols, elle reste à zéro. Ça en fait une de moins à lire. La petite aiguille vous indique les milliers de pieds tandis que la grande aiguille vous indique les centaines de pieds.
Donc, résumons-nous, tant que la petite aiguille n’est pas sur le 1, vous n’avez pas atteint 1000 ft et vous êtes en centaines de pieds. Dès qu’elle est sur le 1, ou qu’elle a franchi le ‘1’, vous êtes en milliers de pieds et en centaines de pieds.
Vous devez veiller à ne pas dépasser 2000 ft.
Ce n’est pas ma limite de vol mais c’est la vôtre car à partir de 2000 ft, en évoluant bien sûr aux alentours de St Agnant (lire sur notre blog « On se lance »), vous entrez dans la TMA de La Rochelle. Comprenez une zone aérienne où il faut rendre des comptes aux contrôleurs de l’aéroport de La Rochelle.
Inutile de vous rajouter cette difficulté. Concentrez-vous plutôt sur votre vol en regardant bien dehors et assurez-vous d’être en-dessous de 2000 ft.
Ce n’est pas fini. Il vous faut encore matérialiser la pression atmosphérique en rajoutant deux fenêtres, la première entre les chiffres 7 et 8, et la seconde, entre les chiffres 2 et 3.
Vous disposez dans la fenêtre de gauche de la pression atmosphérique exprimée en hectopascals (hPa) du nom de Blaise Pascal (1623-1662) et dans celle de droite, de la pression atmosphérique exprimée en pouces de mercure (inHg).
Pour finir, vous avez une petite mollette pour régler la pression de référence que vous allez utiliser.
Avec tout ça, que fait mon altimètre ? Comme son nom l’indique, en toute logique, il vous donne l’altitude. Oui, mais laquelle ? C’est que vous avez le choix ! D’autant plus que c’est vous qui décidez.
Voulez-vous voler au QFE, au QNH ou au QNE ?
Ce n’est pas une question philosophique mais une question de besoin. Cela revient à vous demander ce que vous voulez mesurer et pourquoi ?
On revoit ça la prochaine fois.
A bientôt
Le Hugues 300 et le Bell 206