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31 – De bas en haut horizontalement

  • Post category:Le Blog

Chère lectrice, cher lecteur bonjour,

Nous revoilà avec Boule (de gomme) pour vous accompagner. Toujours prêts à voler surtout en aussi bonne compagnie. La vôtre bien sûr quand je vous rencontre à l’occasion des vols d’initiation. L’appellation précise, c’est vol d’initiation à la formation au pilotage d’un hélicoptère mais pour faire simple, on parle de vol d’initiation. Très intéressants ces vols. Il y a tellement de choses à partager et à vous faire partager qu’un vol n’y suffirait pas. C’est pourquoi, nous nous sommes lancés avec Aramis dans cette merveilleuse aventure de la tenue d’un blog. Notre slogan, c’est : « un blog UNIQUE en son genre ». Nous aurions pu dire « le seul blog AU MONDE en son genre » mais nous restons modestes.

Entre nous, nous pensons bien être le seul au monde. On vous laisse apprécier.

Donc, avec Boule, on a prévu de vous parler de Beau de Rochas, et plus exactement de son invention en 1862 du moteur à pistons à 4 temps. Une merveille ! D’ailleurs, si je ne m’abuse, si vous utilisez de l’essence pour votre voiture, nous avons le même moteur.

Mais n’allons pas trop vite et commençons notre récit. Il était une fois donc une première invention. Et un premier inventeur, ou plutôt deux premiers inventeurs, Messieurs Eugénio Barsanti et Felice Matteucci qui ont réalisé le premier moteur à combustion à un cylindre en 1854. Le premier moteur à combustion à deux temps a été réalisé par Etienne Lenoir en 1859. Le moteur à combustion à quatre temps a été inventé par Beau de Rochas en 1862, développé par Nikolaus Otto en 1867 puis perfectionné par Gottlieb Daimler et Wilhem Maybach en 1886 suivi par le moteur à boule chaude en 1891 puis le moteur Diesel en 1893.

Boule qui garde la tête froide signale qu’il n’a strictement rien à voir avec le moteur à boule chaude.

4 temps et 4 cylindres ce qui d’ailleurs n’a rien à voir. Vu qu’il y a aujourd’hui des moteurs 4 temps et 8 cylindres. On conçoit cependant que les cylindres ont à voir avec la performance d’autant que c’est là que le mélange carburé vit une transformation sans précédent !

Bon, pour vous situer les choses, dans un moteur à pistons, il y a des cylindres. C’est toujours un nombre pair. Donc, mon moteur – Boule – dispose de 4 cylindres assortis chacun de deux soupapes et de deux bougies d’allumage.

Je ne peux pas vous dire à quoi ressemble un cylindre si ce n’est qu’il y a un fût dans lequel se déplace un piston, que la partie supérieure de mes cylindres est fermée par la tête de cylindre que l’on appelle la culasse sur laquelle on trouve deux soupapes (bâbord, tribord, rappelez-vous) en dessous desquelles, il y a deux bougies. En prime, il y a des ailettes pour aider au refroidissement.

Je conçois que voir un cylindre de visu ou au moins un croquis serait mieux. Nous, on ne sait pas dessiner et on laisse faire ceux qui savent. Donc, si vous voulez voir à quoi ça ressemble, il y a des super croquis sur un site l’Avionnaire qu’on vous recommande.

Comme son nom n’y fait pas penser, ce site est néanmoins riche d’enseignements sur les hélicoptères et il a des croquis et des schémas propres à vous intéresser. Avec ce qui ne gâche rien, une fois que vous nous aurez lu, des explications très complémentaires aux nôtres. C’est bien simple, si on s’était concertés, on n’aurait pas fait mieux.

Pour en revenir aux ailettes pour le refroidissement, c’est qu’au moment de la compression puis de la combustion, il fait très, très, très chaud. Des centaines de degrés Celsius. En même temps, c’est le principe même du moteur à combustion que de créer de la chaleur.

Dans le fût du cylindre, vous avez donc un piston qui monterait et qui descendrait si le cylindre était en hauteur. Mais mon moteur est dit à plat et le piston se déplace à l’horizontale. Au démarrage, mes pistons ont besoin d’un petit coup de pouce qui provient d’une source d’énergie externe. On revoit ça quand nous démarrerons Boule ensemble.

Une fois lancés, mes pistons vaquent tous seuls. Il se crée, en effet, un couple, c’est-à-dire une force, qui entraîne les pistons.

Donc, j’aspire le mélange carburé, c’est-à-dire, le mélange oxygène-carburant.

Quand je dis que j’aspire, c’est mon piston qui aspire après ouverture de la soupape d’admission puis qui descend à l’horizontale.

Donc, dans l’ordre, la soupape d’admission s’ouvre, le piston « descend » et le mélange carburé entre dans la culasse en passant par le collecteur d’admission. Retenez bien l’endroit. C’est le haut lieu de la pression d’admission dont on vous reparlera. Si vous vous souvenez des 4 temps, on est sur le temps de l’admission. C’est logique. Quand la soupape d’admission se ferme, le piston « remonte » et comprime le mélange carburé. C’est le temps de la compression, qui entraîne une forte augmentation de chaleur propice à ce qui va suivre.

Après l’admission et la compression, les bougies se concertent et crac ou clac, émettent une étincelle qui enflamme le mélange carburé. C’est la combustion. Bon à savoir, les bougies d’allumage sur chaque cylindre sont connectées à un système d’allumage haute tension qui produit une étincelle quelques degrés avant le point mort haut du piston.

Mes pistons vaquent de haut en bas et de bas en haut (horizontalement) avec 2 points morts, naturellement l’un en haut et l’autre en bas. C’est logique. Quand l’étincelle se produit, c’est à quelques degrés Celsius et non pas à quelques instants avant le point mort haut. C’est bien foutu quand même !

Ce troisième temps qu’est la combustion, constitue le temps moteur, entendez par là, le temps qui produit de l’énergie, alors que les trois autres temps en consomment.

Heureusement, il en reste assez pour voler sinon, ça ne vaudrait pas la peine !

Le quatrième temps avant que le cycle inventé par Mr Beau de Rochas ne reprenne, est l’échappement. La soupape d’admission est fermée, la soupape d’échappement s’ouvre, le piston remonte et chasse les gaz brûlés par le collecteur d’échappement.

A votre avis, quelle est la commande qui agit sur le mélange carburé ? le pas cyclique ? le pas général ? la manette des gaz ?

On en reparle la prochaine fois.

Tchao, tchao

Le Hugues 300 et Boule