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39 – Mimi et Immi, deuxième partie

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Sur https://www.helicharentes.fr/blog/, à lire ou à relire :  Atmosphère, Atmosphère – Les amants de Vérone – Le réveil de la fibre matheuse – Shakespeare n’en parle pas – A tous les étages – Mimi et Immi, épisode 1 : Mimi

Chères lectrices, chers lecteurs bonjour,

Vous qui nous suivez ou vous qui nous rejoignez aujourd’hui, peut-être qu’un petit feed-back sur notre première partie serait judicieux.

Notre propos porte sur les nuages et sur leur formation sachant qu’un nuage, c’est de la vapeur d’eau qui a condensé. Sur c’est quoi la condensation, vous reporter svp à notre article « Les amants de Vérone » et sur c’est quoi la densité de l’air, vous reporter à notre article « Shakespeare n’en parle pas ».

Les nuages se forment dans des masses d’air lesquelles, pour vous comme pour nous, sont invisibles. L’un des moyens très sûr de les voir, ce sont les nuages. Au cœur des masses d’air, les particules d’air se baladent en prenant au passage tous les 100 m, +1°C quand elles descendent et -1°C quand elles montent du fait du gradient thermique adiabatique.

Aramis qui s’y connaît en nuages a pris deux exemples et a commencé à nous parler de Mimi (vous reporter à Mimi et Immi première partie), une masse d’air dont le gradient vertical thermique est de 0,5°C et de ce qui s’ensuit quand les particules d’air de Mimi montent ou descendent en regard du gradient thermique adiabatique.

Immi est notre deuxième masse d’air. Immi, si vous vous en souvenez, a un gradient vertical thermique de 1,2°C soit plus fort que le gradient thermique adiabatique. Une particule d’air d’Immi qui monte de 100 m va donc se refroidir seulement de 1°C. Elle est alors plus chaude que l’air environnant, et donc plus légère et va poursuivre sa montée. A l’inverse, une particule d’Immi qui descend va être plus froide que l’air environnant donc plus lourde, et va poursuivre sa descente.

Immi est une masse d’air qui connaît ainsi en son sein une véritable turbulence. Les particules d’air chez Immi montent, descendent, fusionnent, fondent, s’évaporent, se subliment pour mieux condenser ou geler à nouveau.

Bref, les particules d’air d’Immi s’amusent bien plus que celles de Mimi.

Enfin, c’est ce qui nous paraît. Parce que les particules d’air de Mimi montent, descendent et se stabilisent. Mimi est une masse d’air stable. C’est le cas de toutes les masses d’air où le gradient vertical thermique est inférieur au gradient thermique adiabatique. Chez Immi, ça monte, toujours plus haut, ça descend, ça perd ou ça prend 1°C tous les 100 m, ça recommence. Immi est une masse d’air instable. C’est le cas de toutes les masses d’air où le gradient vertical thermique est supérieur au gradient thermique adiabatique.

Et voilà comment s’expliquent la formation des Stratus et des Cumulus. Les Stratus sont chez Mimi et les Cumulus sont chez Immi.

Donc, on récapitule : dans une masse d’air instable, on va trouver des nuages d’instabilité, ça paraît évident, mais bon ! Les Cumulus et les Cumulonimbus sont chez Immi. Et dans une masse d’air stable, on trouve des nuages de stabilité, les Cirrus, les Cirrostratus, les Altostratus, les Nimbostratus et les Stratus sont chez Mimi.

En recomptant, vous vous dites, à juste titre, que ça ne fait pas le compte, il n’y a pas les 10 genres de nuages dont nous avons parlé dans notre article « A tous les étages ». Effectivement, il nous reste à situer les Cirrocumulus, les Altocumulus et les Stratocumulus. Ce sont des nuages d’instabilité limitée. Prenons l’exemple d’un Stratocumulus. Le Stratocumulus est un cumulus dont l’extension verticale est immédiatement limitée par la stabilité de l’air dans lequel il se trouve. C’est donc si nous pouvons formuler les choses ainsi, un nuage dans une masse d’air moitié Immi, moitié Mimi.

Aramis commençait à être fatigué et moi de même mais nos moteurs, infatigables, ont voulu savoir ce qui réchauffait les masses d’air.

Aramis leur a dit de regarder autour d’eux.

Ce que nous avons tous fait.

On ne voyait rien de particulier. La base aérienne devant nous, l’herbe rase avec des pâquerettes devant le hangar, un faucon crécerelle à quelques mètres du sol en quête de pitance.

Il nous a dit de mieux regarder faisant remarquer qu’il y avait du soleil, un beau soleil. Ah ! on s’est dit que c’était le soleil qui réchauffait l’air et là, il nous a dit que non. Non ? non !

Il nous a dit que le soleil réchauffait le sol (et non pas l’air) par rayonnement, que le sol restituait cette chaleur à la base de l’atmosphère par conduction thermique et que l’atmosphère propageait cette énergie par convection atmosphérique laquelle conduisait au mouvement (on parle de soulèvement) des particules d’air dont on vient de vous parler. Mazette !

Que de choses, que de choses sur les nuages. Et encore, nous n’avons pas fini. Il nous reste à vous dire qu’avec les nuages, on fait mieux que le Coucou !

On se retrouve très vite

Le BELL 206 et le HUGHES 300