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47 – Attention, on tourne aux éoliennes

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Sur https://www.helicharentes.fr/blog/, à lire précédemment :  12 + 180 = 30 – Abeille et libellule – Le réveil de la fibre matheuse – Favet Neptunus Eunti  – La deuxième à droite et ensuite tout droit jusqu’à l’aube.

Chers lecteurs bonjour,

Nous étions dans notre article précédent à vous expliquer les principes d’une bonne NAV. On vous laisse lire ou relire l’article s’il vous plaît et on poursuit. Nous avons encore beaucoup de choses à vous dire.

Donc, une fois que vous avez bien regardé la carte VAC, il s’agit d’apprécier la distance en miles nautiques, sigle NM entre le hangar et Niort qui est notre point de chute. Soit on y va tout droit soit on le fait en deux segments. Premier segment jusqu’aux éoliennes à hauteur de Saint Jean d’Angely – il faudra prendre une carte VAC pour voir de quelles éoliennes on parle – et deuxième segment jusqu’à Niort.

Avec donc un point tournant aux éoliennes. Le point tournant, c’est l’endroit où l’on change de direction.

Donc, vous tirez un trait au crayon à papier sur la carte VAC entre le hangar, le point tournant et Niort. On va viser l’aérodrome de Niort.

Pour calculer la distance, vous avez deux manières : soit la calculer à partir d’un méridien, soit utiliser une règle. Les méridiens sur la carte sont gradués en minutes et l’on sait qu’une minute vaut 1 NM.

Nous suggérons de prendre d’entrée de jeu 3 minutes soit donc 3 NM et de reporter sur votre trajet la distance ainsi représentée. Ça, c’est si vous n’avez pas de règle. Car avec un petit investissement à la clé, il existe des règles graduées en NM. Bien veiller, si vous en achetez une, à la prendre avec une échelle correspondant à celle de la carte. Vous lisez alors la distance sur la règle. Et si vous n’avez ni règle ni le temps de compter les minutes sur un méridien, nous vous proposerons dans notre prochain article une manière moins conventionnelle mais assez efficace pour apprécier tout de même la distance.

Maintenant, que faut-il comprendre par cheminement et estime ? quelles sont les différences ?

Le cheminement consiste à suivre des éléments environnants comme la Charente (la rivière), la quatre -voies, les éoliennes, pourquoi pas, une ligne à haute tension… afin de rejoindre votre destination.

Si vous n’allez pas trop loin, ça peut le faire mais veillez bien au niveau de carburant avant de partir !

Etant une Ecole de formation au pilotage, nous préférons enseigner la NAV à l’estime qui consiste, nous citons le cours théorique de l’Institut Mermoz, à suivre une ligne droite tracée sur la carte (se rapprochant du chemin le plus court entre deux points) durant un temps correspondant au temps estimé qu’il faut pour la parcourir. Une fois le temps écoulé, si les estimations ont bien été faites, on est arrivé à destination.

On suit, en vol, les éléments calculés au sol (cap et temps). On peut, en vol, réajuster les estimations du vent qui ont permis d’évaluer la dérive et le temps de vol, en fonction du vent réel observé.

Donc, si on récapitule, on a à déterminer la route, le cap, la dérive, le temps de vol estimé.

Commençons par le plus simple : le temps de vol estimé. Vous souvenez-vous du facteur de base dont nous vous avons parlé, exemple à l’appui, dans notre article « Le réveil de la fibre matheuse » ? Comme on fait 1 NM en 1 min, le facteur de base, c’est 60 min divisé par la vitesse et multiplié par la distance. La vitesse, c’est celle que l’on choisit d’avoir. Moi, je m’aime bien à 70 kt. A 50 kt, on va mettre une plombe pour arriver.

Poursuivons par la route. Vous vous souvenez que l’on vous a parlé d’angles dans nos articles « La Terre est ronde c’est pas un scoop» et « Latitudes and Co » et que les angles sont orientés par rapport au Nord. Quand vous préparez votre NAV, le plus simple est de calculer la route selon le Nord vrai puis de convertir les angles « géographiques » mesurés au sol en angles « compas » utilisables en vol. Pour la conversion en angles « compas », il faudra vous adresser à un instructeur. Là, ça nous dépasse un peu !

 

Aviez-vous trouvé le méridien le plus proche du hangar (voir notre article précédent)? Vous avez tracé la route selon vos deux segments avec le point tournant au-dessus des éoliennes vers Saint Jean d’Angely. Prenez votre rapporteur, placez la référence de 90 sur le méridien et mesurez l’angle entre le méridien et votre trait.

Ça vous donne un nombre de degrés et donc votre route vraie puisque calculée à partir du Nord vrai.

S’il n’y a pas de vent, bonne pioche mais l’hypothèse c’est qu’il y en a. L’aurez-vous de face ou viendra-t-il sur le côté ? Si le vent vient de face, ça va vous ralentir. S’il vient de côté, ça va vous faire dériver.

Ainsi, si le vent vient de votre droite, il vous poussera vers la gauche et s’il vient de votre gauche, il vous poussera vers la droite Le résultat du vent par rapport à la route est le cap que vous suivrez en réalité et que vous devrez corriger pour arriver à destination. L’angle entre la route et le cap est appelée la dérive.

Une fois que vous avez fait tout ça, vous disposez de tous les éléments pour calculer la quantité de carburant à emporter en tenant compte d’une réserve suffisante. Bien sûr, il faut vérifier la météo. Bien sûr, vous n’êtes pas encore prêt(e) de partir mais vous êtes sur le bon chemin.

A très vite pour un petit exerce en live.

Le HUGHES 300 et le BELL 206