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50 – Telle la Joconde, première partie

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Chère lectrice, cher lecteur, bonjour,

Déjà le 50ème article aujourd’hui ! On ne s’en lasse pas. Il faut dire qu’en bonne compagnie – la vôtre – on ne le voit pas le temps passer.

Comme on vous l’a dit, nous avons décidé de commencer à vous parler des opérations nécessaires au décollage. Avec Aramis, on s’est interrogés sur l’intitulé du présent article. Fallait-il dire « Enfin, ça y est » ou vous dire ce que l’on faisait, nous, les hélicos, pendant ce temps-là telle la Joconde ? 

Vu l’intitulé, vous aurez compris quelle voie on a choisi.

Bon, contrairement aux films d’action où le pilote saute d’un bond aérien du sol dans le cockpit, forcément aérien me dit Boule, appuie sur un bouton, et hop, plus vite qu’un battement de pales, décolle à la verticale, nous n’oublions pas que nous sommes un hélico ECOLE et que les choses doivent se faire dans un ordre prédéterminé.

Il y a une Check list à suivre. Les Pat’en’rond (voir notamment « Une puce sur une pale en mouvement »), nous ont dit une fois que c’était une Do list et non pas une Check list. Do pour faire et Check pour contrôler. C’est vrai, il faut le leur reconnaître. Mais tout le monde dit une Check List.

On pourrait s’essayer en live mais prudents de nature, nous resterons au sol pour vous faire découvrir comment on décolle. Ce sera un décollage pour de vrai mais au sol.

Nous serons très bien au sol devant notre hangar. Je ne sais pas si vous avez vu mais nous avons maintenant un très beau panneau « HELICHARENTES » sur la façade avant du hangar et nous trouver est un jeu d’enfants.

Donc, pour commencer, on se place devant moi. Et on me regarde ! On me regarde sous toutes les coutures (encore une expression terrienne). D’abord, une vue d’ensemble. On regarde que rien ne cloche des patins au rotor. Ensuite, on entreprend de faire le tour de ma personne. Attention, la clé d’un bon début c’est de partir du bon côté. D’abord mon côté gauche (c’est-à-dire pour vous, en partant sur votre droite), puis mon côté droit. C’est mon Manuel de vol qui le dit.

Face à moi, en commençant donc par mon côté gauche, vous allez observer les rivets, les patins, vous regarderez le niveau d’huile de la boîte de transmission arrière visible en bout de poutre de queue, vous passez sous la poutre de queue ou si vous préférez vous éviter cet exercice, derrière la poutre. Au passage devant le RAC, vous vous assurez qu’il n’y a pas de jeu dans les fixations du rotor arrière, vous vérifiez que les bouchons des réservoirs sont bien là et bien fermés, vous regardez les têtes de soupapes, et vous finissez le tour en inspectant mon côté droit.

Vous vous dites que maintenant, vous allez monter dans l’hélico. Eh bien non. Vous n’en êtes qu’au début. A la mise en bouche. Pour la suite, c’est selon. Selon quoi d’après vous ? On vous dit ça très vite.

A bientôt

Le HUGHES 300 et le BELL 206