Chère lectrice, cher lecteur, bonjour,
Nous en étions la dernière fois au tour de ma personne. Rappelez-vous, en partant sur votre droite pour commencer par inspecter mon côté gauche puis mon côté droit.
Ceci fait, que faisons-nous après ? Non, non, on ne monte pas encore dans l’hélico.
Après le tour de ma personne, la suite des opérations dépend d’une chose : est-ce le premier vol de la journée ou y a-t-il eu déjà des vols et, dans ce cas, s’est-il écoulé plus de trois heures entre votre vol et le précédent ?
Si c’est le premier vol de la journée, vous allez devoir vous assurer qu’il n’y a pas d’humidité dans les réservoirs. Pour se faire, vous tirez une petite quantité d’avgas dans un verre et regarder s’il n’y a pas d’eau. Vous allez voir, l’avgas, c’est d’une très jolie couleur bleu pâle. S’il y a de l’eau, il y aura des bulles au fond du vere. S’il y a de l’eau, on n’attend pas qu’elle s’évapore. On purge.
Si c’est le premier vol également, vous regardez le niveau d’huile de la boîte de transmission principale. C’est comme pour votre voiture, il y a un minimum et un maximum et le niveau d’huile doit se situer entre les deux et plutôt vers le maximum. Le cas échéant, on rajoute de l’huile.
Si c’est le premier vol ou s’il s’est écoulé plus de trois heures entre votre vol et le précédent, vous allez devoir tester l’embrayage. Là, un peu d’exercice. Vous vous étirez pour atteindre le bitoniau pour brancher la batterie et pour le baisser, vous passez le bitoniau de l’embrayage de la position RELEASE à la position ENGAGE et vous regardez à l’arrière la courroie faire un peu d’exercice elle aussi. Puis vous faites l’inverse et vous coupez la batterie.
Sachez aussi que s’il s’est passé moins de trois heures entre votre vol et le précédent, si vous y coupez du contrôle que je viens de vous décrire, c’est parce que votre moteur est encore chaud. Donc, le démarrage tout à l’heure, se passera dans la phase, moteur chaud. Contrairement à ce que vous pourriez penser, un démarrage moteur froid est plus long, certes, dans toutes les opérations à accomplir mais plus facile. Boule ne démarre que mieux à froid.
Pour celles et ceux qui nous rejoindraient aujourd’hui, Boule est le surnom de mon moteur. En fait, c’est Boule de gomme, mais affectueusement, on l’appelle Boule. Et le moteur de l’Agusta Bell 206, qui lui est Aramis en référence aux Trois Mousquetaires, est surnommé Mystère. Moi, je suis modestement d’Artagnan. Un HUGHES 300. Bon, nous avons conservé nos surnoms bien que n’étant plus que deux aujourd’hui après avoir été quatre hélicos dans notre hangar. Nous ne sommes plus que deux. Mais deux très beaux spécimens ! A venir voir absolument.
Avant de nous quitter pour aujourd’hui, Aramis me signale qu’il n’a pas voulu m’interrompre tout à l’heure mais que la vision du pilote qui saute d’un bon aérien et décolle illico, si ça n’est pas pour moi, c’est certain, c’est tout à fait ça pour lui.
Voilà ce que c’est que d’avoir un moteur à turbine à gaz ! Constatez-le par vous-même. Aramis vous accueillera avec plaisir pour des vols d’initiation, a fortiori pour passer votre qualification de type. A retrouver toutes les indications sur notre site.
Et la Joconde dans tout ça ? Vous savez sûrement que La Joconde est une œuvre de Léonard de Vinci, qui est cher à nos cœurs puisqu’on lui prête l’invention de la voilure tournante (à lire notre article « Pas de martiens en vue). La Joconde est mondialement connue nous a dit notre corédactrice.
Davantage que notre blog mais on y travaille !
Et, comme elle nous l’a dit, vous savez sûrement que lorsque l’on est face à la Joconde, on a l’impression qu’elle vous suit des yeux quel que soit l’endroit où vous vous placez devant son portrait. Eh bien nous aussi ! on vous suit des yeux (si on peut dire), pendant que vous faites les opérations de pré-vol.
C’est ainsi que s’appelle tout ce que vous venez de faire et c’est fondamental. Comme vous êtes très attentif – on n’a jamais vu quiconque oublier quelque chose – mais, pour le cas où, on veille… telle …..
A très vite
Le HUGHES 300 et le BELL 206