ChĂšre lectrice, cher lecteur, bonjour,
Boule met la gomme et comme vous le savez, ce nâest pas comme sur un vĂ©hicule terrestre. Il ne peut pas ronronner comme ça tranquillement en attendant que ça se passe. Dâailleurs, en fait de ronron, ça tient plus du lion que du chat. Mais la palme revient quand mĂȘme au rotor. Ce nâest pas pour rien que vous avez mis le casque.
Avant la pause, Boule en Ă©tait de dire que ce nâĂ©tait pas le moment de se reposer sur les lauriers et quâil fallait se concentrer sur la suite.
Il nây a pas de lauriers sur le site. Câest une de vos expressions de Terriens. En fait de lauriers, une fois le rotor en marche, il nây aurait plus de feuilles. Câest quâun rotor, ça dĂ©mĂ©nage ! Le mien, il fait 400 tours par minute. De quoi donner le tournis !
Je reprends la main si je puis dire et le fil des explications pour vous parler de la mise en route de notre copain Ă Boule et moi, jâai nommĂ© mon rotor.
Pour commencer, vĂ©rifiez discrĂštement que votre voisin, câest-Ă -dire lâinstructeur, est bien attachĂ©. Assurez-vous que le pas gĂ©nĂ©ral est en position Bas et quâil est frictionnĂ©.
Mettez un pied sur le palonnier et passez votre autre jambe derriĂšre. Comme ça, vous bloquez le pas cyclique dĂšs fois quâil lui prendrait la fantaisie de bouger. VĂ©rifiez quâil nây a personne Ă proximitĂ© de lâhĂ©lico de tous les cĂŽtĂ©s. Enclenchez le beacon. Câest une loupiotte installĂ©e sur la poutre de queue qui clignote quand le rotor tourne.
Vous ajustez Boule Ă 1500 t/min. Et lĂ , câest votre grand moment et le mien par la mĂȘme occasion car vous vous lancez dans lâopĂ©ration de la synchronisation moteur/rotor. Câest une Ă©tape bien sĂ»r indispensable avec deux Ă©cueils majeurs. Le premier, câest dây aller trop vite avec un risque de mettre Boule en surrĂ©gime. Le second, nâest pas dây aller trop lentement mais de caler le moteur.
Et lĂ , je vous dis pas !!!
Bon, maintenant, mettez le bitonniau de lâembrayage sur ENGAGE.
Attendez quâune de mes pales se dĂ©cide Ă bouger. Ăa prend quelques secondes.
DĂšs quâune de mes pales se met en mouvement et quâelle a avancĂ© de 30 cm (Ă vue de nez), passez le bitonniau de la position ENGAGE Ă la position HOLD. Et continuez comme ça 2-3 fois par petits coups brefs entre ENGAGE et HOLD en vous mettant toujours sur HOLD quand vous regardez le tachymĂštre pour voir quand les deux aiguilles seront superposĂ©es. La grande aiguille reprĂ©sente mon moteur et la petite, le rotor. Il nây a pas Ă se tromper, il y a la lettre « R » sur la petite aiguille.
Quand les deux aiguilles sont synchros, fermez le capot de protection du bitonniau de lâembrayage aprĂšs avoir vĂ©rifiĂ© que le voyant dâembrayage est bien Ă©teint et passez Boule Ă 2000 t/min.
VĂ©rifiez que la tempĂ©rature de lâhuile et sa pression sont dans le vert. VĂ©rifiez que tous les voyants dâalarme sont Ă©teints. Et pas que des yeux sâil vous plaĂźt. Vous vĂ©rifiez quâils sont Ă©teints en allumant les voyants et en les testant.
Vous vous souvenez vaguement de lâavoir dĂ©jĂ fait mais câest pour la bonne cause, deux prĂ©cautions valant mieux quâune.
Coupez lâalternateur pour vĂ©rifier la charge batterie et remettez-le. Vous devriez voir bouger lâaiguille. Sauf que gĂ©nĂ©ralement, vous ne voyez pas grand-chose. Lâastuce, câest de regarder plutĂŽt quand vous le remettez sur ON. Quand vous le coupez, lâaiguille fluctue mais nous pourrions dire, mollement. On voit davantage le mouvement quand on remet lâalternateur sur ON.
VĂ©rifiez que le voyant BTP est Ă©teint et testez Ă nouveau le voyant SHIPS pour le cas oĂč la mise en route du RAC aurait envoyĂ© de la limaille dans la boĂźte de transmission arriĂšre.
Et lĂ , vous vous dites « OUF » ! eh bien non, pas du tout. CE NâEST PAS FINI ! mais nous y sommes presque.
On se retrouve trĂšs vite pour vous parler de la suite.
Boule de gomme et le Hughes 300