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56 – Des lauriers en plan

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ChĂšre lectrice, cher lecteur, bonjour,

Boule met la gomme et comme vous le savez, ce n’est pas comme sur un vĂ©hicule terrestre. Il ne peut pas ronronner comme ça tranquillement en attendant que ça se passe. D’ailleurs, en fait de ronron, ça tient plus du lion que du chat. Mais la palme revient quand mĂȘme au rotor. Ce n’est pas pour rien que vous avez mis le casque.

Avant la pause, Boule en Ă©tait de dire que ce n’était pas le moment de se reposer sur les lauriers et qu’il fallait se concentrer sur la suite.

Il n’y a pas de lauriers sur le site. C’est une de vos expressions de Terriens. En fait de lauriers, une fois le rotor en marche, il n’y aurait plus de feuilles. C’est qu’un rotor, ça dĂ©mĂ©nage ! Le mien, il fait 400 tours par minute. De quoi donner le tournis !

Je reprends la main si je puis dire et le fil des explications pour vous parler de la mise en route de notre copain Ă  Boule et moi, j’ai nommĂ© mon rotor.

Pour commencer, vĂ©rifiez discrĂštement que votre voisin, c’est-Ă -dire l’instructeur, est bien attachĂ©. Assurez-vous que le pas gĂ©nĂ©ral est en position Bas et qu’il est frictionnĂ©.

Mettez un pied sur le palonnier et passez votre autre jambe derriĂšre. Comme ça, vous bloquez le pas cyclique dĂšs fois qu’il lui prendrait la fantaisie de bouger. VĂ©rifiez qu’il n’y a personne Ă  proximitĂ© de l’hĂ©lico de tous les cĂŽtĂ©s. Enclenchez le beacon. C’est une loupiotte installĂ©e sur la poutre de queue qui clignote quand le rotor tourne.

Vous ajustez Boule Ă  1500 t/min. Et lĂ , c’est votre grand moment et le mien par la mĂȘme occasion car vous vous lancez dans l’opĂ©ration de la synchronisation moteur/rotor. C’est une Ă©tape bien sĂ»r indispensable avec deux Ă©cueils majeurs. Le premier, c’est d’y aller trop vite avec un risque de mettre Boule en surrĂ©gime. Le second, n’est pas d’y aller trop lentement mais de caler le moteur.

Et lĂ , je vous dis pas !!!

Bon, maintenant, mettez le bitonniau de l’embrayage sur ENGAGE.

Attendez qu’une de mes pales se dĂ©cide Ă  bouger. Ça prend quelques secondes.

DĂšs qu’une de mes pales se met en mouvement et qu’elle a avancĂ© de 30 cm (Ă  vue de nez), passez le bitonniau de la position ENGAGE Ă  la position HOLD. Et continuez comme ça 2-3 fois par petits coups brefs entre ENGAGE et HOLD en vous mettant toujours sur HOLD quand vous regardez le tachymĂštre pour voir quand les deux aiguilles seront superposĂ©es. La grande aiguille reprĂ©sente mon moteur et la petite, le rotor. Il n’y a pas Ă  se tromper, il y a la lettre « R Â» sur la petite aiguille. 

Quand les deux aiguilles sont synchros, fermez le capot de protection du bitonniau de l’embrayage aprĂšs avoir vĂ©rifiĂ© que le voyant d’embrayage est bien Ă©teint et passez Boule Ă  2000 t/min.

VĂ©rifiez que la tempĂ©rature de l’huile et sa pression sont dans le vert. VĂ©rifiez que tous les voyants d’alarme sont Ă©teints. Et pas que des yeux s’il vous plaĂźt. Vous vĂ©rifiez qu’ils sont Ă©teints en allumant les voyants et en les testant.

Vous vous souvenez vaguement de l’avoir dĂ©jĂ  fait mais c’est pour la bonne cause, deux prĂ©cautions valant mieux qu’une.

Coupez l’alternateur pour vĂ©rifier la charge batterie et remettez-le. Vous devriez voir bouger l’aiguille. Sauf que gĂ©nĂ©ralement, vous ne voyez pas grand-chose. L’astuce, c’est de regarder plutĂŽt quand vous le remettez sur ON. Quand vous le coupez, l’aiguille fluctue mais nous pourrions dire, mollement. On voit davantage le mouvement quand on remet l’alternateur sur ON.

VĂ©rifiez que le voyant BTP est Ă©teint et testez Ă  nouveau le voyant SHIPS pour le cas oĂč la mise en route du RAC aurait envoyĂ© de la limaille dans la boĂźte de transmission arriĂšre.

Et lĂ , vous vous dites « OUF Â» ! eh bien non, pas du tout. CE N’EST PAS FINI ! mais nous y sommes presque.

On se retrouve trĂšs vite pour vous parler de la suite.

Boule de gomme et le Hughes 300