Chère lectrice, cher lecteur, bonjour,
Nous revenons vers vous pour vous parler de notre première étape fétiche dans le Tour de piste, passer à la verticale des installations.
Comme nous vous l’avons dit, avec Aramis, passer à la verticale des installations est l’une de nos séquences préférées. Cette étape est obligatoire à Rochefort au retour d’un vol quand l’agent AFIS n’est pas là pour nous indiquer quoi faire et dans quelle étape nous intégrer dans le tour de piste.
Pour que ce soit plus explicite en attendant que vous le fassiez vous-même, on va partir d’un exemple. Imaginez-vous aux commandes. Vous revenez au terrain par Brouage que vous avez laissé à main gauche et là, quasiment tout droit, vous arrivez au-dessus du terrain à l’altitude requise (voir la carte VAC déjà mentionnée) et quasi sur la manche à air.
Petit focus sur la manche à air. Manche à air, où es-tu ? trouver en vol la manche à air est un bon exercice de repérage et d’orientation. En bon élève, vous aurez préparé votre vol et vu sur la carte VAC où se situe la manche à air sur le terrain mais en l’air, ça change quelque peu. Donc, quand on arrive pile dessus, c’est pas mal. Bon, cette manche à air est un bon exercice de vérification de votre vue. C’est qu’à 1600 ft (pieds), la manche à air a un air de pull qui aurait rétréci au lavage. Je vous cite des propos entendus lors d’un vol d’initiation. En tant qu’hélico, je ne peux juger de la qualité de la comparaison.
Entre nous, la manche à air a l’air qu’elle doit avoir à cette altitude. C’est-à-dire qu’elle est bien mignonne dans le vent mais pas très visible quand même à cette altitude. Rappelez-vous que pour passer des pieds, feet en anglais (ft) aux mètres, il faut diviser par 3. Voyez par vous-même qu’à 1600 ft vous êtes assez haut.
A par tester votre vue et tester vos capacités de repérage, l’intérêt de survoler la manche à air est de savoir d’où vient le vent. Vient-il de l’Ouest, ou de l’Est ? vous allez vous dire, et vous n’aurez pas tort, qu’il pourrait tout aussi bien venir du Sud ou du Nord. Voire du Sud-Ouest, du Nord -Est etc… Et c’est ce qu’il fait régulièrement. Mais comme il n’y a qu’une piste et que l’on atterrit face au vent c’est-à-dire face au plus petit côté de la manche à air qui est un cône, on atterrira selon la tendance la plus forte Ouest ou Est. Et par défaut, on atterrit en 30. On se rappelle que les 30 en question signifie 300 degrés, c’est-à-dire à l’Ouest.
Donc, on monte à 1600 ft pour être à l’altitude requise à Rochefort pour s’intégrer dans le tour de piste et on va survoler la manche à air en regardant dans quel sens se situe ladite manche à air puis on amorce la descente à 1100 ft sans changer de vitesse.
Bon, on sait dans quel sens souffle le vent ou s’il n’y en a pas. Que fait-on après ?
Après, on enchaîne sur la deuxième étape en se souvenant que l’on atterrit face au vent et que là, on va faire l’inverse. On va aller chercher ce que l’on appelle le début de vent arrière.
Cela signifie qu’il va falloir aller se placer de telle sorte que le vent nous poussera par l’arrière le temps d’arriver au moment où on sera face au vent. Après l’exercice de repérage de la manche à air, cette deuxième étape est un entraînement majeur à l’orientation pour savoir, sans s’interroger pendant trois plombes, si on remonte la piste à main droite ou si on la remonte à main gauche.
Ça va ? tout est au clair pour vous ? plus ou moins apparemment. On vous laisse y réfléchir et on se retrouve très vite.
Le HUGHES 300 et le BELL 206