72 – Si on aime les chats, on s’en souviendra

Chère lectrice, cher lecteur, bonjour,

Vortex ! Ils l’ont appelé Vortex.

Avec Aramis, on s’est dit qu’il valait mieux que ce soit le chat qui porte ce nom plutôt que les pilotes qui s’y essaient. Car le régime de vortex, lors d’un vol, est une situation extrêmement dangereuse qu’heureusement, on peut éviter.

On vous explique. Le régime de vortex est la combinaison de deux facteurs :  une vitesse de descente importante, genre 1000 ft/min et une vitesse d’avancement lente, genre 30 kt. Bon, vous vous souvenez qu’en hélicoptère, il ne faut pas confondre la vitesse verticale avec la vitesse horizontale. La vitesse verticale ou taux en pieds (ft) par minute, que ce soit en montée ou en descente, est restituée par le variomètre, affectueusement appelé le vario, qui est un cadran situé sur le tableau de bord. Ce taux de descente ou de montée ne doit pas être confondu avec la vitesse horizontale qui est la vitesse de déplacement.

A relire pour l’occasion notre article « Un brin de laine pas ordinaire » publié dans ce blog sous le numéro 25.

Imaginez-vous le scénario, vous êtes en approche pour atterrir, vous n’allez pas vite mais vous perdez rapidement de l’altitude. Nous n’avons pas encore vu ensemble comment on atterrit, mais d’ores et déjà, vous pouvez retenir que les bons critères, c’est un vario de 500 ft/min et une vitesse d’avancement de 50 kt. Là, aucun risque de vortex.

Par contre si votre vario est supérieur à 500 ft / min, attention à votre vitesse d’avancement.

Le danger est le risque de créer un régime de vortex, c’est-à-dire, une illusion de portance. 

Pour faire simple, le rotor, au lieu d’alimenter la portance, alimente des anneaux tourbillonnaires en périphérie du disque rotor lesquels en s’accroissant forment une bulle qui isole le rotor de l’atmosphère environnante. Le phénomène est autoentretenu. La portance disparaît et l’hélicoptère s’enfonce dans une bulle avec un taux de descente de plus en plus important.

Sur le principe, on peut sortir de la bulle d’air par une prise de vitesse, autrement dit, en mettant du cyclique, sous réserve d’être encore assez distant du sol.

Mais la meilleure solution, c’est encore d’éviter cette situation en s’assurant de son taux de vario et de sa vitesse d’avancement.

Ceux qui aiment les chats se souviendront ainsi – par le truchement de son nom – du troisième mantra du pilote rappelé dans l’article 25, « Vitesse d’avancement et vario doivent se conjuguer harmonieusement ».

Que fait ce chat dans le hangar vous dites-vous ? Eh bien, il y a élu domicile ! C’est un jeune chat espiègle qui nous nargue un peu du haut des marches. Il faut absolument venir voir le hangar pour un vol d’initiation, vous comprendrez mieux.

Et c’est peut-être ce que vous aviez prévu de faire dimanche 31 août, premier fly-in à Rochefort. Pour l’occasion, nous avions été lustrés, nous étions magnifiques et complètement dépités car la pluie s’en est mêlée. Les avions anciens ne sont pas venus, les voitures anciennes étaient là, nous a-t-on dit et les membres du Club présents ont passé un peu leur ennui à s’attirer les faveurs du chat qui n’en avait cure.

Une journée sympa néanmoins ! Nous, avec Aramis, PLJ étant absent, on a entrepris Greg, notre 3^ème instructeur pour savoir s’il accepterait de participer à notre blog avec une rubrique qui lui serait dédiée « La Chronique de Greg » dans laquelle il nous conterait des anecdotes de vol. C’est que Greg, son métier c’est de piloter des hélicoptères un peu partout en France, métropole et DOM et il a obligatoirement des anecdotes à nous rapporter.

On pensait devoir le convaincre et que nenni, il a dit oui de suite et s’est mis à l’ouvrage. A lire donc ce mois-ci, dans ce blog, la première parution de la Chronique de Greg.

On vous dit à très vite

Le HUGHES 300, le BELL 206 et Vortex cqfd.