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8 – Abeille et libellule

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Bonjour, chère lectrice et cher lecteur,

Bon, notre ami est parti. En 30. Moi je ressemble à une libellule (si vous nous rejoignez, voir notre site www.helicharentes.fr) et lui à une abeille. Il s’en amuse beaucoup.

Il est donc parti en 30. Vous savez maintenant que 30, c’est 300 °. Vous n’avez pas perdu votre croquis, j’espère ? 300 °, c’est donc entre 270 ° et 359 ° donc, c’est à l’ouest. Et plus précisément au nord-ouest.

Et son contraire, 12 pour 120 °, c’est entre 90 ° et 180 ° et c’est donc à l’est. Et logiquement, au sud-est.

Bon, parlons peu mais parlons bien, il faut que l’on vous parle maintenant de la troisième dimension.

La troisième dimension, c’est l’air, et le fait de se déplacer en l’air par des « plus lourds que l’air ». Moi qui vous parle, bien que de petite taille, je suis bien plus lourd que l’air. Que dire de mes potes !

Comment vous décrire les choses ? alors que c’est notre terrain de jeu autant que d’exercice. C’est notre environnement et notre élément.

La troisième dimension, c’est plus loin que votre regard ne porte. C’est l’horizon, le ciel et la terre et vous au milieu dans votre aéronef. C’est comme regarder une carte routière qui tournerait en même temps que vous avec un décor réel. C’est beau. Il faut apprendre à s’y repérer car, lorsqu’il faut rentrer, pour retrouver la piste, bonjour !  Là, rien ne ressemble autant à un champ qu’un autre champ.

En clair, au début, heureusement que l’instructeur est là pour vous ramener au bercail. 

Mais avec de l’entraînement, vous finirez par trouver des repères pour vous situer.

Je vous donne mes préférés, mais à vous de trouver les vôtres. Moi, j’aime tout particulièrement voler à l’Ouest et au Sud. 

Quand vous êtes allé(e) au-dessus de la Seudre, avez vu l’île d’Oléron et survolé les marais, et que vous revenez, vous passez près de Brouage. Là, c’est trop bien. Vous savez que la piste est devant vous, légèrement à droite. En plus, ça vous fait arriver direct sur la manche à air.

On reviendra sur l’intérêt de la manche à air au retour d’un vol.

A l’Est, vous avez de très jolis châteaux. Par contre, pour vous orienter, rien ne vaut un château d’eau. Et justement, vous avez un bel alignement à faire (comme les planètes) entre un château d’eau et une carrière qui vous donne la direction de la piste.

J’en profite pour vous dire que peu importe par quel bout vous prenez la piste à ce stade des opérations, parce que, quand vous l’aurez de visu, ce que vous irez voir en premier, c’est la manche à air.

Je dis bien, par quel bout vous prenez la piste et non par quel côté, car au Nord, il y a une base aérienne que l’on ne doit pas survoler. C’est interdit. Donc, on ne part jamais directement au Nord et on ne revient pas non plus directement. On contourne toujours par l’Est ou par l’Ouest. Et justement, à l’Ouest, il y a mes deux coins préférés. 

Quand on part en 30, donc à l’Ouest, le temps de finir la montée, le regard embrasse toute la côte. En face, il y a l’île Madame, plus loin Fort Boyard, encore plus loin vers la droite, l’île de Ré et beaucoup plus près, sur l’estuaire de la Charente, le Fort Lupin.

Je vous invite à potasser un peu une carte routière avant de venir, ça vous aidera une fois en l’air.

J’ouvre une parenthèse à propos de Fort Boyard. Pour ma part, je ne suis pas fan de l’émission. Par contre, je reconnais beaucoup de grandeur à cet édifice en pleine mer.

Je ne vais pas à Fort Boyard. Rien à voir avec le fait que je ne sois pas fan. Je n’y vais pas pour la même raison que je survole l’île Madame à marée basse uniquement ou que « j’emprunte » le pont pour aller sur l’île d’Oléron.

Plein d’hélico le font, et encore plus d’avions. Vous trouverez un aéronef pour vous y emmener, je vous rassure.

Pour ma part, il peut m’arriver d’être équipé pour amerrir mais la plupart du temps, ce n’est pas le cas. Or, un hélicoptère doit toujours pouvoir se poser. Ne pouvant amerrir, je reste au plus proche de la terre ferme. Je survole donc la digue pour l’île Madame quand elle est accessible, donc, à marée basse, et le pont pour l’île d’Oléron.

Je ferme la parenthèse. Ne soyez pas déçu(e). Comme je viens de vous le dire, vous pourrez y aller par les airs ou par la mer. La seule différence, c’est que vous ne serez pas avec moi.

Je dois vous laisser, mais c’est pour mieux se retrouver. O temps suspend ton vol….

A très bientôt. Tchao, tchao.

Le BELL 206 vous transmet son bonjour.