Bonjour, chère lectrice et cher lecteur,
Nous revoilà. Nous sommes vraiment désolés pour la dernière fois. Il a fallu qu’on s’arrête dans nos explications car nous avions de la visite. Il y avait un vol d’initiation et la personne qui s’apprêtait à s’initier était accompagnée. Cela faisait du monde à nous regarder et, n’ayons pas peur des mots, à NOUS ADMIRER.
Il faut dire qu’on en jette !
Tous les trois sous notre hangar. Ce n’est pas si courant de voir trois beaux spécimens d’hélicoptères ensemble. Aussi différents que nous puissions être !
Donc revenons à nos moutons. Eh oui, chez nous aussi on parle de moutons en rapport avec le Petit Prince si vous voyez.
Ah, vous ne voyez pas ? Ce n’est pas grave, laissez-tomber.
Reprenons là où on s’est arrêté. On en était à vous dire que sur le Hugues 500, le rotor anti-couple, le RAC n’était pas dehors, fixé latéralement sur la poutre de queue ou intégré à la poutre de queue mais DANS la poutre de queue.
Il y a tout plein de techniques pour contrer le couple. Nous nous en tiendrons aux trois principales configurations.
Le BELL 206 et moi-même avons un RAC conventionnel bipales. Si vous êtes dans les parages lors de vos vacances par exemple, rien de tel pour admirer le paysage et toucher au pilotage que de faire un vol d’initiation qui sera l’occasion de nous voir tous les trois et de voir comment est notre RAC.
Ne venez pas en semaine, on ne vole que le week-end. Mais on est ouvert toute l’année.
Sur certains hélicos, il y a un rotor anti-couple caréné que l’on appelle un fenestron. C’est amusant parce que, en langue d’Oc, le fenestron (se prononce, fénéstroun), c’est une petite fenêtre !
Le Hugues 500, quant à lui, dispose d’un NOTAR pour NO TAil Rotor, en anglais, « pas de rotor arrière ». Depuis le temps qu’on vous en parle, on va être plus explicite ! enfin, on espère.
Le système NOTAR est basé sur une soufflante, en quelque sorte, un ventilateur, qui envoie un flux d’air dans la poutre de queue qui est creuse. Ce flux d’air alimente des buses tout au long de la poutre de queue et alimente aussi une buse orientable au bout de la poutre. Les flux d’air sur le côté et le flux d’air de la buse orientable s’additionnent et créent une force anti-couple.
Ça vous explique pourquoi le HU 500 me dépasse largement en taille. Il faut loger tout ça.
Pour ma part, j’aime bien le fenestron. Mais j’ai un faible pour mon système à moi. Aramis me dit que lui aussi.
Bon, quant à savoir pourquoi ça nous permet d’aller tout droit, on suppose, puisque ça contre l’effet couple que d’une façon ou d’une autre, ça donne une poussée suffisante à droite, quand on lève le pas général, et une poussée à gauche quand on le baisse pour ramener le fuselage au centre. Comme la balle au centre.
Nous, vous comprenez, on est admiratif de la technique. Mais ceux qui vont vraiment savoir vous l’expliquer, ce sont nos instructeurs lors des briefings précédant les vols d’initiation. Vous avez notre programme sur notre site www.helicharentes.fr. Ça vaut vraiment le coup !
On vous dit à très bientôt. La prochaine fois, on va prendre un peu de hauteur. Il nous faut commencer à parler de la troisième dimension. Vous allez voir. Une fois qu’on commence à s’y retrouver, c’est sensas !
Le BELL 206 s’associe à moi pour vous dire à très vite. Tchao, tchao
