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6 – Comme un pendule

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Bonjour, chère lectrice et cher lecteur,

Tel que vous me voyez, ce matin, je suis l’exemple même de la perplexité !

Je faisais un topo à Aramis et Porthos sur la façon dont je pensais présenter la troisième dimension. Et là, je ne sais quelle mouche les a piqués, ils se sont regardés et ils se sont mis à rire. Ils riaient tellement que leurs pales tressautaient. Ils n’arrivaient plus à s’arrêter.

Comme je suis entre les deux, je les regardais alternativement. On se serait cru dans une finale d’un tournoi du grand chelem ! Je n’ai pas vraiment eu d’explications.

Ils m’ont dit qu’il fallait que je présente les choses autrement. Je ne suis pas d’un tempérament obstiné. Ni contrariant par nature. D’autant que si c’est pour faire rigoler, ce n’est pas la peine.

Je vais donc vous parler d’une conversation que j’ai eue avec un Cessna. Parce qu’il faut que je vous dise que la troisième dimension, c’est accessible par divers moyens : delta plane, ULM, planeur, montgolfière, avion, hydravion, hélicoptère pour les aéronefs les plus courants.

Donc, il y a peu encore, nous avions comme voisin un Cessna. Et bien sûr, on discutait de temps en temps. En tant qu’avion, il n’y avait rien de plus merveilleux pour lui que l’avion. On s’en serait douté. Pourtant, y’a pas photo entre un avion et un hélicoptère ! et tout le monde peut le vérifier.

OK, OK, rendons à César ce qui appartient à Jules, un avion vole plus haut et va plus vite.

Mais un hélicoptère, c’est INCOMPARABLE. N’ayons pas peur des mots. On vole moins vite, on vole moins haut, c’est entendu, mais qui peut mieux que nous vous permettre d’avoir le monde à vos pieds ? En avion, on ne voit rien. Il faut regarder par la fenêtre. Alors qu’en hélico, on dispose d’une vue panoramique à 180 ° sans rien faire de particulier.

Et comme on est motorisé, on va où on veut ! Enfin presque. Il y a des zones aériennes où on ne peut pas aller. Par exemple, on ne peut pas survoler la base aérienne qui est juste en face de nos installations.

Pour un peu, on en lâcherait les commandes ! Oups, la chose à ne SURTOUT pas faire !

J’en profite pour vous dire pourquoi sur un hélico, on ne lâche JAMAIS les commandes et pourquoi les gestes doivent être tout doux, tout doux.

Comme notre fuselage avec un seul rotor est suspendu à un seul point (tête du mât rotor) et que nous avons une masse importante, nous sommes libres d’osciller de la même façon qu’un pendule.

Nous oscillons longitudinalement, c’est-à-dire en avant et en arrière. Si vous faites du bateau, c’est ce que l’on appelle le tangage. Et nous oscillons latéralement, c’est-à-dire de gauche et de droite, ce que l’on appelle le roulis.

Cette action pendulaire peut être exagérée par un sur-contrôle, c’est-à-dire que les mouvements sont trop prononcés.

Les mouvements sur les commandes doivent donc être doux et non exagérés.

Tellement non exagérés d’ailleurs que c’en est presque l’inverse. Le cyclique par exemple, on doit le bouger à peine. On dit qu’il ne doit pas bouger de plus que la taille d’une pièce de 2€. Mais pour moi, c’est encore trop. Je préconise de le bouger de l’épaisseur d’un cheveu. Le pas général, c’est pareil. Si on le descend un peu fortement, ce n’est pas le grand Huit mais si la réduction d’altitude est trop rapide, cela pourrait vous faire quelques frayeurs.

Contrairement à l’avion, nous sommes des machines instables en l’air et nécessitons, avant tout autre chose, de la DOUCEUR.

Vous savez quoi ? Je vais m’arrêter là. Aramis et Porthos continuent à s’amuser à mes dépens me semble-t-il. Je reviens quand ils se seront calmés.

A très bientôt

Le Hugues 300