Sur https://www.helicharentes.fr/blog/ à lire ou à relire notre article Atmosphère, Atmosphère.
Chère lectrice, cher lecteur bonjour,
Savez-vous ce que l’on adore observer et que l’on s’entraîne à reconnaître ?
LES NUAGES.
De pourpre habillés, ou orangés ou roses, brillants ou discrets, menaçants ou folâtres, pommelés, en halo, tels des pas de géants, tout mais absolument tout nous plaît dans les nuages. Jusqu’à leurs noms.
Parce que leurs noms, c’est tout en latin ! Il faut vous dire que depuis notre article intitulé « Favet Neptunus eunti », on s’est épris du latin.
Et des noms en latin, vu le nombre de nuages, ça ne manque pas entre les 10 genres de nuages, les Stratus, les Cumulus, les Stratocumulus, les Altostratus, les Altocumulus, les Cirrus, les Cirrostratus, les Cirrocumulus, les Cumulonimbus et les Nimbostratus, et leur déclinaison en espèces et en variétés.
Tenez, par exemple, pour les Cumulus, il y a 4 espèces : les Cumulus fractus, humilis, mediocris et congestus. Ou encore pour les Altocumulus, il y a 7 variétés : les Altocumulus tranlucidus, perlucidus, opacus, duplicatus, ondulatus, radiatus et lacunosus. C’est magnifique. On les connaît tous.
On vous dit ça mais on fanfaronne un peu parce que déjà bien contents de mettre un nom avec un maximum de certitudes sur les 10 genres de nuages.
Pour ça, on a une méthode que nous avons mise au point avec Aramis et que nous nous proposons de vous partager. Ce sera une bonne base si vous voulez aussi vous entraîner à reconnaître les espèces et les variétés de nuages, une centaine de combinaisons tout de même !
Avant de commencer, il nous faut faire un petit travail de mémoire sur l’atmosphère, en lisant ou relisant notre 11ème article « Atmosphère, Atmosphère… ». Se souvenir ainsi que l’atmosphère est composée de 4 couches l’une au-dessus de l’autre : la troposphère, la stratosphère, la mésosphère et la thermosphère et que la limite entre chaque couche porte un nom. Ainsi, entre la troposphère et la stratosphère, la limite se dénomme la tropopause.
La première couche est donc la troposphère et c’est dans cette couche jusqu’à la tropopause que se situe tous les phénomènes météorologiques dont les nuages.
Nos nuages utilisent la troposphère selon trois tiers : un gros tiers au-delà de 6 kms au-dessus du sol jusqu’à la tropopause, un petit tiers jusqu’à 2 kms au-dessus du sol et un tiers entre deux, entre 2 et 6 kms. Ça fait donc 3 étages avec chacun ses nuages. Attention, on ne se partage pas les nuages.
Dans le gros tiers, l’étage supérieur, se trouvent les Cirrus, les Cirrocumulus et les Cirrostratus.
Dans le petit tiers, l’étage inférieur, se trouvent les Stratus, les Cumulus et les Stratocumulus.
Dans le tiers entre deux, l’étage moyen, se trouvent les Altocumulus et les Altostratus.
Et pour donner toute l’idée de leur puissance, les Nimbostratus et les Cumulonimbus font facilement la hauteur des trois étages, jusqu’à la tropopause donc.
Autant vous dire que si nous sommes informés de la présence d’un Cumulonimbus, c’est NO GO. Pareil pour un Cumulus congestus, qui est possiblement un futur Cumulonimbus. Les Cumulonimbus, outre leur aspect aussi formidable que peu engageant, sont synonyme de vents violents, de tempêtes, d’orages, de grêle… toutes choses qu’on ne se voit bien de vivre que bien à l’abri dans notre hangar.
Pour en revenir à notre méthode, il s’agit d’abord de situer l’étage supérieur, puis l’étage inférieur, d’en déduire, l’étage entre deux et de faire figurer dans chaque étage les genres de nuages correspondants, un peu comme sur un échiquier.
Pour ce faire, il va vous falloir un peu de patience et pour commencer, trouver un Cirrus homogenitus qui est le nuage qui se forme suite à la traînée de condensation d’un avion.
Ladite traînée de condensation étant à plus de 10 000 m d’altitude, vous êtes sûr(e) et certain(e) que vous êtes à l’étage supérieur quand vous voyez ce nuage.
Comment faire ? C’est mieux quand il n’y a pas d’autre nuage que celui-là. Donc, vous attendez un jour de beau temps et vous tâchez de voir un avion de ligne en vol. Vous repérez le nuage qui se forme à partir de la traînée de condensation et vous tâchez de vous souvenir de son altitude. Cela peut nécessiter de faire plusieurs séances de repérage.
Puis vous attendez un jour de pluie avec un plafond de nuages bas et des nuages à base assez uniforme. Ce jour de pluie vous permet de repérer des Stratus (jamais isolés, toujours en groupe) et par là-même, l’étage inférieur.
Le problème avec les Stratus, c’est qu’ils forment un plafond bas, donc, on ne voit pas trop où ça commence et où ça se finit. Il y a aussi un petit risque de confusion avec les Stratocumulus mais comme les Stratus et les Stratocumulus sont au même étage et que l’on en est à repérer l’étage, ce n’est pas vraiment gênant.
Vous avez dans l’œil et en mémoire le Cirrus homogenitus, dans l’œil et en mémoire, le niveau des Stratus, par déduction, vous allez avoir le niveau entre deux où se situent les nuages en préfixe Alto de Altus en latin qui signifie « haut » (on ne s’en lasse pas !).
Les Alto se situent uniquement à l’étage entre deux. Il n’y a pas de Cirrus à l’étage inférieur ni de Stratus à l’étage supérieur, donc, le plus dur est fait (si, si) puisqu’à chaque étage correspond des nuages précis. Donc, si vous repérez bien l’étage, vous saurez déjà quels genres de nuages vous pouvez y trouver et vous n’aurez plus qu’à vous entraîner pour identifier les 2 ou 3 genres de nuages par étage.
Comme vous êtes observateurs, vous n’aurez pas manqué de remarquer que, finalement, on change d’étage mais on est toujours stratus ou cumulus, le Cirrus étant du type stratus. On parle de nuages stratiformes. Donc, quand on est un nuage, on est soit stratiforme soit cumuliforme.
Et comme ça ne se présente pas du tout pareil, ça se repère facilement. Donc, une fois les nuages bien disposés par étage, regardez comment ils se présentent : sont-ils plutôt plats ou sont-ce des nuages qui se développent en hauteur ?
A très vite pour en reparler.
Le HUGHES 300 et le BELL 206